Aujourd'hui, nous supposons que certaines essences sont aptes à fixer des métaux lourds, que d'autres retiennent les poussières dans leurs poils épidermiques. Mais nous sommes encore loin de pouvoir dresser un catalogue des capacités des espèces à assainir l'atmosphère urbain.
Afin de connaître les conséquences du milieu urbain sur les ligneux, notre laboratoire aborde le fonctionnement de l'arbre en tant que plante entière grâce à une méthodologie basée sur l'étude des réserves (amidon, sucres solubles). Le stockage de ces réserves est le résultat de l'équilibre entre la photosynthèse* et la consommation pour les fonctions vitales (respiration, croissance, floraison). La quantité et la qualité des réserves sont donc la traduction directe de l'état physiologique de l'arbre. Celui-ci est souvent perturbé par les agressions que subissent les ligneux des villes, mais la réponse de l'arbre à ces contraintes est lente – un arbre atteint par le sel, meurt dix ans après. Il est donc impératif d'intégrer ces facteurs dans les plans de gestion d'une plantation afin de pouvoir avoir une vision à long terme.
Il est aussi important de sensibiliser la population, lui apprendre à regarder – on ne regarde pas les arbres en ville ! La plupart du temps, ils font partie du mobilier urbain – qu'elle réalise que, comme tout être vivant, un arbre naît, vieillit et meurt, qu'une plantation doit être rénovée pour des raisons de sécurité et d'esthétisme et, surtout, pour offrir aux générations à venir des alignements dignes de ce nom.
- Gérard Bory,
Directeur du laboratoire de Physiologie de l'Arbre à l'université de Paris 7.
Ce laboratoire est le seul en Europe à se consacrer exclusivement à des travaux de recherches sur la biologie, la physiologie et l'écologie de l'arbre en milieu urbain.
Suite de l'article : http://www.fnh.org/francais/doc/en_ligne/foret/dossier1_foret.htm
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